Mesdames et Messieurs, veuillez vous asseoir, remplissez vos chopes, tendez vos oreilles : Bavar, le passeur d’histoires, vous contera bientôt la légende de Natata, l’Akuma.
Oui, bon alors, pour une fois, cette légende est vraie. Je veux dire, j’ai vraiment rencontré Natata ! Je l’ai vu comme je vous vois. Il est, dans la vie, des rencontres qui vous changent à jamais, qui font de vous un homme différent et qu’il vous est impossible d’oublier.
Natata est de ceux là.
Déjà, parce que depuis ce jour là, ma colonne vertébrale à adopté une forme de S – Testez ses câlins, vous verrez, c’est sympa- !
Ensuite, parce que ce n’est pas tous les jours, qu’on rencontre un démon ! Un démon japonais même ! Un Akuma !
Lorsque je l’ai aperçu, ma première pensée à été : « Alors, les homards géants existent ! ».
Je me suis naturellement abstenu de le dire à haute voix !
Ensuite, j’ai été fort intrigué : Je connaissais bien sûr les légendes courant sur les Akuma, et celui-ci ne se comportait pas du tout comme dans mes histoires ! Ni cruel, ni affamé d’enfants, ni guerroyant à tout va, ce démon prenait un malin plaisir à se montrer sympathique. Preuve en est du câlin magistral que je reçu dès lors qu’il comprit que je connaissais la joyeuse bande avec laquelle il trainait ! (je pourrais d’ailleurs en raconter beaucoup à propos de cette « joyeuse bande », mais cela est une autre histoire)
Je l’assaillais, du coup, d’un tas de questions : Qui es-tu, d’où viens-tu, que fais-tu, tu bois quoi ?
Il me répondit simplement de sa voix chaude et grave qu’il en avait eu marre de la violence régnant dans les enfers et qu’il avait décidé de remonter à la surface afin, peut-être d’y découvrir une autre façon de vivre.
Il n’avait pas été déçu et avait également compris qu’il avait beaucoup à apprendre en matière de gentillesse !
Quant à ce qu’il faisait, j’eu pour toute réponse : « Regardes. »
Ce qu’il advint par la suite répondit à deux de mes questions :
La première : Que faisait-il ici.
La deuxième : Ou avait-il mis l’épée de feu qui ne quitte jamais un Akuma qui se respecte.
Natata, avant de remonter à la surface, avait troqué son épée de feu contre un étrange instrument : Le « Liouchiiig tchouiii », et pour ceux qui ne parlent pas couramment le mandarin, cela signifie « Poing Météore ». Et pour ceux qui n’ont aucune imagination, c’est une corde, avec un poids à chaque bout.
Ce qui est impressionnant, c’est ce que Natata en fait : La corde, tantôt souple, tantôt raide, tantôt petite, tantôt grande obéit à chaque impulsion, à chaque pincement, à chaque mouvement de Natata.
Une chorégraphie prit naissance devant mes yeux, me rendant jaloux de tous les enfers par la même occasion.
Au final, ma rencontre avec Natata dura peu de temps (mes côtes m’en remercient) et je ne l’ai plus revu depuis (mon dos m’en remercie). Je ne sais pas s’il a trouvé ce qu’il cherche, mais je sais que si vous le croisez, vous ne manquerez pas, comme moi, d’être subjugué par sa sympathie, un peu maladroite, et son habileté.
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